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2010 LIGHT MY FICTION

LIGHT MY FICTION  2010

Video projection 27 min.

Le film Light my fiction se compose d’images filmées in situ sur Coney Island, péninsule de la ville de New York qui, autrefois, abritait un parc d’attractions populaire et mythique. À ces images viennent se joindre des prises de vue macroscopiques de l’intérieur de consoles de jeu telles que la Sony Playstation ou la Atari 2600.  +

The film Light my fiction is based on images shot on Coney Island, a peninsula just off New York once famous for its legendary amusement park. These images are accompanied by macroscopic shots of the inside of video-game consoles such as the Sony Playstation and Atari 2600.  +

Collection:  Musée des beaux arts du Canada  -  Caisse de depot et placement du québec

 

ARTICLES

ANTI-UTOPIA

 

Deux formes diamétralement opposées de l’industrie du divertissement se côtoient ici : d’un côté, le parc d’attractions, lieu de pélerinage pour les amateurs de sensations fortes et de manèges « grandeur nature » ; de l’autre, les consoles de jeux vidéo privées, conçues pour une utilisation domestique. La juxtaposition de ces formes de divertissement, issues de générations différentes, met en lumière le « progrès » de l’industrie du jeu. Toutefois, les images ne font ni l’éloge des prouesses techniques de ces engins ni ne les montrent en action, d’ailleurs. Au contraire, ce que l’artiste nous montre sont des manèges hors service, usés, rongés par le temps, sans éclat ; des consoles de jeux d’une génération dépassée, désuètes, poussiéreuses et remplacées par de nouvelles technologies plus performantes. Face à la fête foraine, les consoles de jeux représentent déjà un changement considérable dans la consommation du divertissement. Là, où autrefois les gens se rassemblaient pour s’amuser ensemble, en plein air, sur des machines démesurées, l’apparition des consoles de jeux a privatisé l’amusement, confiné dès lors aux chambres et aux salons. Elles ont littéralement détrôné le parc d’attractions, laissé à l’abandon.

Victimes de leur propre succès, les consoles se voient elles-mêmes très vite reléguées à un statut de « dinosaures », remplacées par de nouvelles machines à une vitesse folle. Light my fiction se présente telle une vanité de ce monde du divertissement. Tout trouvera sa fin, se verra remplacé par quelque chose de mieux, l’être humain étant en permanence à la recherche du nouveau. Le monde tourne comme l’image projetée par le film, et le temps laisse derrière lui les vestiges d’une époque révolue.

 

Two diametrically opposed forms of the entertainment industry are thus juxtaposed here: amusement parks (those sites of pilgrimage for fans of thrills and “life-size” rides) versus personal video games (designed for home use). The contrast of these two forms of entertainment, born of different generations, sheds light on the “advances” made by the entertainment industry. However, Grandmaison’s pictures do not celebrate the technical prowess of these machines, nor do they even show them in action; instead, Grandmaison dwells on the halted rides, disused, worn and tarnished by time, while the game consoles represent an outmoded, old-fashioned generation already gathering dust, replaced by more sophisticated technology. Compared to amusement parks, playstations nevertheless represent a considerable change in the way entertainment is experienced. Whereas people used to gather to have fun together on huge outdoor rides, the emergence of game consoles has privatized entertainment, consigning it to living rooms and bedrooms. Video games have literally shut down amusement parks, leaving them to rot.

 

Victims of their own success, these video games were soon relegated to “dinosaur” status themselves, replaced by new, superfast equipment. Light my fiction thus functions like a vanitas of the entertainment world. All things must come to an end, to be replaced by something better as human beings constantly seek something new. The world flows on – like time (and like the projected images themselves) – leaving the vestiges of a past era in its wake.

Texte Kevin Muhlen :Guide exposition Casino Luxembourg Forum D'art Contemporain, 2011

 

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